A Meudon : sans emploi, point de salut ...

Publié le par CERA

Sans emploi, point de salut…

Avec la création de GPSO, les maisons communales de l’emploi ont été intégrées dans Seine Ouest Entreprise et Emploi, association intercommunale qui avait pour mission d’intervenir sur 3 axes: accueil et accompagnement des bénéficiaires du RSA ; suivi, orientation, accompagnement des jeunes de 16 à 25 ans au sein de Missions locales; développement économique.

Ce thème est de fait prépondérant : s’installer, prospérer, innover sont les mots clés mais GPSO ne semble plus guère préoccupé de l’humain ainsi de la qualité de l’accompagnement des demandeurs d’emploi et bénéficiaires du RSA. En cette période d’inquiétante progression du chômage, l’association n’apparait pas avoir les moyens suffisants d’assurer ses missions. En 2012 plus de financement pour le public adulte et renvoi vers Pôle Emploi qui n’est plus en mesure de faire face. En 2013 cette situation s’est dégradée avec à Meudon, un seul conseiller à temps plein pour accueillir les demandeurs d'Issy les Moulineaux, Sèvres, Ville d'Avray et Vanves. Cette situation vient d’évoluer avec la mise à disposition de conseillers dans les autres villes.

Nous regrettons que les élus GPSO, prompts à crier haro sur le gouvernement  incapable d’enrayer la progression du chômage, ne dégagent pas les moyens pour aider les demandeurs d’emploi de notre territoire. Le taux de chômage sur GPSO s'élevait à 6,49% en décembre 2011, à Meudon, le taux de chômage des 15 à 64 ans en 2010 était de 8,3 %. Ces chiffres sont malheureusement en progression.

Avec un taux de 22,5 % de chômage, plus de deux fois supérieur à celui de leurs ainés, l’urgence à agir en faveur de l’emploi des jeunes n’est plus à démontrer. Pour 70 % des jeunes, le premier emploi est à durée déterminée, l’enjeu est bien de permettre aux jeunes d’accéder au droit commun.

Il n'est pas logique de plaider pour un allongement systématique de la durée de cotisation et de l’âge légal de la retraite quand les entreprises poussent les salariés seniors vers la sortie, se refusent à embaucher les salariés passé 50 ou 55 ans quelle que soit leur expérience, et multiplient les embauches de jeunes sous forme de contrats précaires et de stages plutôt qu’en CDI. Pourtant, la compétition déraisonnable entre les personnes crée deux maladies du corps social par sur occupation et risques psycho sociaux et par désœuvrement.

Sans emploi, point de salut… Sortir de la crise, consolider et préserver notre système de retraites passe par la lutte contre le chômage et le développement de l’emploi de qualité et correctement rémunérés. 

 

Publié dans tribune

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